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Aru/Kaliko-Omi : La gratuité de l’enseignement primaire, un salut ou un mouroir scientifique à Katsa ? (Analyse)

Depuis lors, le gouvernement congolais par l’entremise du Président de la République avait mis en vigueur l’article 43, alinéa 4 de la constitution du 18 février 2006, prônant la gratuité de l’enseignement de base, soit au niveau primaire dans les écoles publiques.

Il est paradoxalement constaté, dès la promulgation de cette gratuité de l’enseignement de base en RDC, une initiative du chef de l’État, un sérieux problème d’encadrement d’enfants pouvant bénéficier de l’expérience des enseignants.

D’entrée de jeu de cette mesure, les parents du groupement Katsa de la chefferie des Kaliko-Omi dans le territoire d’Aru en Ituri, ont respiré un vent frais pour ce soulagement de la scolarisation de leurs enfants.

Une mesure pourtant à la fois salutaire et mortelle à l’avenir scientifique de cette nouvelle génération de la chefferie des Kaliko-Omi. D’une part, salutaire car les parents en bénéficient tout en envoyant sans faille leurs enfants aux études primaires, concrétisant le slogan: zéro enfant en âge scolaire à la maison.

D’autre part, nous référant aux instructions officielles, l’effectif d’une salle de classe est fixé à cinquante-cinq élèves, que dire de cette gratuité qui avait infligé, trois écoles de six classes en une et rendre un professionnel de la craie à un robot pour un encadrement de toute une école dans une seule salle de classe soit 336 élèves comme des adeptes dans une église ? Quel calvaire pour les professionnels de la craie !

Un phénomène en apparence utopique mais vérifiable à l’école primaire Oriva de la sous-division de Lundi, totalisant 1026 écoliers en raison de 6 classes dont 336 en première année, 202 en deuxième année, 192 en troisième, 130 en quatrième, 86 en cinquième et 80 en sixième, l’année scolaire 2022-2023.

Pour cette année scolaire 2023-2024, l’effectif total fait 695 élèves. Faisant le simple calcul de diviser 695 par 55, l’école primaire Oriva organise six classes au lieu de douze. Situation similaire à l’école primaire Didi qui a organisé douze salles de classes pour un effectif de 891 élèves au lieu de 18, situation similaire à l’école primaire Kilipe.

À qui profite alors cette gratuité si pas satisfaire les parents pour y tirer un intérêt politique tout en sacrifiant l’avenir ?

Nous joignant aux chefs d’établissements des écoles primaires publiques de la sous-division de Lundi, particulièrement le groupement de Katsa, le changement de structure dans ces écoles, l’octroi des arrêtés d’agrément aux écoles existantes et la mécanisation des nouveaux enseignants seraient un remède à ce phénomène qui rend difficile la tâche aux enseignants du groupement Katsa.

Il faut rappeler que depuis la mise en place de la gratuité de l’enseignement sur l’ensemble de la RDC, il s’observe un sureffectif des écoliers dans des écoles primaires surtout, ce qui rend la tâche difficile aux enseignants pour l’encadrement de ceux-ci.

Cléopas Mabanzo

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