Dans une déclaration faite à la presse ce mercredi, 07 décembre 2022, l’association culturelle ENTE réunissant les peuples Hema condamne le silence des autorités établies face à la dégradation de la situation sécuritaire aux enlentours de la ville de Bunia.
Tout est parti de l’assassinat par des inconnus de 4 membres d’une même famille Bira à Kolomani, une bourgade de la ville de Bunia, la nuit du jeudi,01er au vendredi,02 décembre 2022. Cet assassinat aurait été suivi des menaces de la part des sujets bira, promettant leur vengeance selon nos sources entrecoupées.

De lors, des attaques des éléments du FPIC dit Chini ya kilima se font sans relanche dans les milieux périphériques de la ville de Bunia où des coups des détonations d’armes se font toujours entendre.
Face à cette situation ambiguë, la communauté ENTE dénonce les tueries sauvages dont sont victimes leurs membres et condamne le silence des autorités établies.
“Nous dénonçons et condamnons sans détours toutes les tueries sauvages observées dans certains milieux où vivent les Hema, notamment Bogoro, Boga, Kolomani, Nzere et Centrale, ainsi que des allégations mensongères et incitatrices de la haine de monsieur Samy Sugabo, qui a accusé faussement les Hema d’être les auteurs de la tuerie de ces 4 sujets bira et a promis de se venger avec le concours de ses frères. Nous sommes toutefois très étonnés par le silence qui a caractérisé les pouvoirs en place, bien que les alertes leur soient lancées par plusieurs sources, sur le risque d’embrasement de la situation qui pourra devenir incontrôlable ” declare Michel Angaika Bhaba, Vice Président de l’association culturelle ENTE.
Une situation qui arrive alors que les efforts et sacrifices sont consentis pour redonner l’espoir de paix, notamment par le processus de Nairobi III et le programme de P-DDRC-C.
Néanmoins, cette association culturelle appelle toutes les couches à l’apaisement et de ne surtout pas laisser le brèche à l’ennemi de la paix.

“Nous appelons les uns et les autres à l’apaisement, à la tolérance et au calme pour éviter de créer un terrain propice aux déviations dangereuses qui séparaient l’espoir de paix qui renaissait déjà petit à petit suite aux efforts de tous les intervenants pour la paix. Nous appelons toutefois le pouvoir de l’état de siège à prendre ses responsabilités face à cette résurgence gratuite des violences susceptibles de conduire l’Ituri à une guerre civile inacceptable et dont il assumera l’entière responsabilité devant l’histoire ” a-t-il conclu.
Rappelons que la situation reste confuse aux enlentours de la ville de Bunia, où la population a décidé de vider certains lieux suite à la précarité de la situation sécuritaire.
Rédaction