51 jeunes vulnérables, victimes des affres de guerres et violences armées formés en coupe et couture, en électricité et énergie renouvelable et en agro-pastorale viennent d’être déversés sur le marché d’emploi après 7 mois de formation et stage.

Une formation assurée par l’ONG terre sans frontières, dans son projet Centre d’Apprentissage et d’Accompagnement Professionnel (CAAP en sigle). Composés en majorité des rescapés des violences perpétrées par les différents groupes armés actifs en Ituri, cette remise en niveau ou la récupération de ces jeunes en métiers pratiques vise notamment leur auto-prise en charge et le développement des milieux, rapporte Dominique LOBO VUTE, directeur du centre d’apprentissage et d’accompagnement Professionnel (CAAP).

“L’objectif de ce projet est l’autonomisation économique des jeunes vulnérables, victimes des conflits armés, notamment des déplacés, des handicapés créés suite aux conflits armés, des jeunes désœuvrés et autres. Ceux-là qui n’avaient pas eu la chance ou qui n’avaient pas accès à l’éducation formelle. Nous les récupérerons et nous les formons et les deversons sur le marché d’entrepreneuriat par la création de leurs propres Activités génératrices des revenus (AGR), en vue de se prendre en charge et contribuer au développement des milieux. Ainsi, ils deviennent très utile dans la société au lieu d’être une charge à la communauté. Ce projet s’inscrit également dans le cadre de sensibiliser la population sur le genre et la cohésion sociale”, a t-il précisé.

À lui d’ajouter qu’après chaque formation, le centre se charge également de l’accompagnement des lauréats, jusqu’à leur autonomisation totale.
Jules Tagirabo, président du conseil Urbain de la Jeunesse/ville de Bunia et secrétaire communal qui a représenté le bourgmestre policier de la commune Shari à cette cérémonie, se félicite du fait que les orientations de formation choisies se marient avec les besoins actuels de la société.

“Les métiers choisis, nous citons la coupe et couture, l’électricité et agro-pastorale. Ce sont là des métiers qui développent le pays aujourd’hui et sont des besoins réels de la population car, personne ne peut vivre aujourd’hui sans couture, sans électricité, moins encore sans pêche, agriculture et élèvage. Donc, le CAAP a bien tapé sur le vrai problème de la population. Aujourd’hui, ces jeunes qui étaient désœuvrés hier, seront très utiles pour toute la communauté. De ce fait, nous leur demandons de mettre au profit de la population toutes les matières apprises”, a t-il indiqué.

Rappelons que les 51 jeunes sont de la deuxième promotion après celle de 2021 où la majorité sont déjà actifs à travers la province dans des différents AGR.
Rédaction