La société civile de la chefferie des Kakwa, située en territoire d’Aru dans la province de l’Ituri, déplore la présence de plusieurs barrières illégales implantées par des militaires et policiers incontrôlés pour rançonner la population civile sur plusieurs routes.
Dans un mémo adressé vendredi 24 mars à l’administrateur policier de ce territoire, les organisations membres de cette structure citoyenne disent avoir documenté une vingtaine de barrières illégales où des militaires et policiers perçoivent des montants allant de 500 à 20.000 shillings ougandais (équivalant à 10.000 francs congolais), selon des moyens de transport utilisés par des passants.
“La multiplicité des barrières de perception dans la chefferie d’une superficie de 975 kilomètres carrés seulement. On compte plus de 25 barrières dont chacune perçoit 500 à 20.000 shillings par passant et cela par jour selon qu’on soit en pieds, en vélo, en moto ou en camion; ce qui constitue une menace sérieuse à la population des Kakwa sous l’œil impuissant, voire complice des autorités politico-administratives et militaires provinciales, territoriales et locales”, ont décrié les forces vives de la chefferie de Kakwa dans ce mémo dont une copie est parvenue à la rédaction de Bunia-info24.com.
En outre, tout en souhaitant la suppression de ces barrières et la cessation des perceptions illégales des taxes par les agents de l’ordre, ils proposent le remplacement des militaires et policiers reconnus dans la tracasserie et leur déploiement à la frontière avec le Sud Soudan afin de sécuriser celle-ci qui est sous menace d’invasion.
Il sied de rappeler que plusieurs routes de la province de l’Ituri connaissent des barrières illégales où des sommes d’argent sont perçues par des agents de l’ordre dont les policiers et militaires.
Rédaction