Des dizaines de magistrats civils et militaires, des OPJ et plusieurs autres partenaires oeuvrant dans le secteur de la protection de la faune et de la flore ont été formés durant deux jours, soit du jeudi, 16 au vendredi, 17 juin 2022 par l’ONG African Wildlife Fondation (AWF en sigle), en collaboration avec l’Institut congolais de conservation de la nature (ICCN).
Une formation qui a été axée essentiellement sur la protection des espèces protégées, la lutte contre le braconnage et le trafic illégal des espèces sauvages, rapporte Joe Kasongo Ngoy, legal officer de l’ONG AWF.

“L’Ituri est une province qui a à son sein la réserve de faune à Okapi(RFO) qui regorge une faune inestimable avec comme une espèce phare qui est l’Okapi. Actuellement, il y a beaucoup d’affaires de braconnage qui sont portées devant les cours et tribunaux de l’Ituri, nous avons senti qu’il était une façon moins rigoureuse d’appliquer la loi de la part de ces juges, de ces magistrats par rapport à l’application de la peine en la matière. C’est ainsi que nous avons voulu renforcer leurs capacités en matière de poursuites judiciaires et de l’application de la peine conformément à la loi sur la protection des espèces sauvages protégées”, a indiqué Joe Kasongo, legal officer de Africanwildlife Foundation.
Pour rappel, plus de 35 000 éléphants sont abattus chaque année, au moins 1 000 rhinocéros tués et plus de 110 tigres sont aussi abbatus chaque année. À cela, s’ajoute l’exportation illégale d’au moins 21 000 pangolins, espèce la plus commercialisée actuellement à cause des écailles très recherchées.

Une formation qui tombe à point nommé selon les bénéficiaires, qui indiquent qu’il y avait un grand besoin dans ce secteur.

“Nous avons beaucoup appris en matière de la protection des espèces et de lutte contre le braconnage. Surtout, ce qui nous intéresse est le fait que nous avons été outillés à des nouvelles matières qui viennent répondre aux petites lacunes que nous éprouvions lors des poursuites judiciaires des criminels fauniques. Nous avons été renforcés en matière d’enquête et de poursuites judiciaires pour les crimes contre la faune et la flore. Nous en sommes vraiment fiers”, a dit Socrate Kazadi, président de la cour d’appel de Bunia, parlant au nom de tous les participants.

Le commerce illégal des espèces sauvages rapporte aux trafiquants plus de 150 000$ l’an comme gain, ce qui accentue la criminalité faunique actuellement à travers le monde.
Rédaction