On en sait un peu plus sur le groupe armé d’autodéfense “Zaïre”, actif dans le territoire de Djugu. Le président de la communauté Ente toujours citée comme “majoritaire” au sein de ce groupe d’autodéfense, a éclairé l’opinion après une longue période de spéculations qui ont caractérisé les couches sociales et politiques de l’Ituri .
D’après le président de l’association culturelle Ente, le mercredi 31 août 2022 au sortir d’une rencontre avec le gouverneur militaire de la province de l’Ituri, ce groupe d’autodéfense est constitué des membres d’autres communautés également, à part ceux de la communauté Ente.

“Les éléments du groupe armé d’autodéfense ne sont pas uniquement des Hema. Il sont aussi Alur, Nyali, Mambisa, Ndo-okebo…” a dit Docteur Lonema Vajeru, président de l’association culturelle Ente.
Il ajoute que les éléments de ce groupe armé d’autodéfense préfèrent habiter plus la zone minière en avançant des raisons dues à la protection de leurs membres.
“Ce groupe nous dit qu’il n’a pas de problème comme les groupes armés qui ont les cahiers de charges. Eux ne veulent que la paix chez-eux, qu’on les laisse tranquille creuser leur or”, a t-il déclaré.
Cependant, poursuit-il, ce groupe d’autodéfense actif dans le territoire de Djugu reconnaît qu’il détient illégalement les armes dans le seul objectif de protéger les membres de leurs communautés, mais reste engagé à accompagner l’armée congolaise et déposer les armes.
Cette mise au point ouvre la voie à l’organisation dans les prochains jours, d’un dialogue inter-communautaire Ente pour une sensibilisation de masse au retour de la paix.
“Chez les Hema, nous disons non au recrutement. Nous ne voulons pas la guerre et nous sommes restés catégoriques. Les gents qui ont pris les armes doivent se préparer à rencontrer les FARDC pour remettre les armes parce que le processus est déjà engagé, ça dépend de l’engagement aussi de tous les ituriens”, a t-il conclu.
Signalons que malgré la remise des engagements unilatéraux de cessation des hostilités par les groupes armés CODECO et FPIC, la situation sécuritaire est restée instable dans plusieurs entités du territoire de Djugu. Pour la plupart des cas, il s’agit des affrontements dans l’objectif de contrôler les régions minières, rapportent les sources sécuritaires dans le territoire de Djugu.
Rédaction