Les forces vives du territoire de Mambasa, situé dans la partie sud de la province de l’Ituri, viennent de décréter deux (2) journées « ville morte », le lundi 19 et mardi 20 septembre 2022, en mémoire de personnes tuées par les groupes armés.
D’après la coordination de la société civile territoriale, l’organisation de ces deux (2) journées ville morte vise notamment à compatir avec les familles des victimes qui ont perdu les leurs lors des atrocités.
« L’objectif majeur de cette action est tout d’abord de pleurer avec nos familles qui ont perdu les leurs, compatir avec elles et montrer l’unité que nous avons en territoire de Mambasa. Nous avons aussi voulu compatir avec les habitants des chefferies des Babila Babombi et Babila Bakwanza qui ont perdu plusieurs de leurs biens matériels », a expliqué Marie-Noëlle Anotane, coordinatrice de la société civile territoriale de Mambasa à Bunia-info24.com.
Boutiques, magasins et autres lieux publics sont conviés à observer ces deux journées ville morte, d’après la lettre d’information des forces vives adressée au colonel Jean-Baptiste Munyapande, administrateur du territoire de Mambasa.
Cependant, lui qui dit avoir consulté les leaders de la société civile, appelle à la surséance de ces journées ville morte précisant que cela risque d’affecter négativement sur les activités socio-économiques de la population civile.
« On a eu à débattre sur cette question au cours d’une réunion élargie des comités de sécurité avec les leaders de la société civile territoriale et de la nouvelle société civile. Nous nous sommes mis d’accord que le moment n’était pas indiqué de décréter une quelconque ville morte parce que notre population qui vit du jour le jour, c’est paralyser sa petite survie », a-t-il dit.
Aucun communiqué de surséance de ces activités n’a été fait jusqu’à présent par les leaders de la société civile territoriale.
Rappelons que le territoire de Mambasa fait face à une série d’insécurité orchestrée par les rebelles ADF et Maï-maï. Plusieurs villages situés dans les chefferies des Babila Babombi et Babila Bakwanza ont été vidés de leurs habitants fuyant les barbaries de ces groupes armés.
Rédaction