Le député Alain Siwako, élu provincial du Nord-Kivu, dresse un bilan sombre de la situation sécuritaire et humanitaire dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, près de 15 mois après son instauration dans les deux provinces par le chef de l’État Félix Tshisekedi pour mettre fin au phénomène groupe armé.
A l’en croire, à 12 jours seulement soit du 25 août au 06 septembre 2022, 61 personnes ont été tuées par les terroristes ADF dans ces deux provinces.
Cependant, cet élu de Beni territoire qui alerte sur le calvaire que traverse la population des territoires d’Irumu, Mambasa et Beni affirme que le nombre des villages vidés par la population sont passés de 98 à 422.
« Le territoire de Beni, Irumu et Mambasa sont en train de se vider de leurs populations. Quand on a décrété l’état de siège, on avait 98 villages vidés mais maintenant, nous sommes à 422 villages vidés de leurs populations. Du 25 août jusqu’au 06 septembre 2022, nous avons compté 61 personnes tuées par le surnommé ADF Nalu. Aujourd’hui, l’ADF est en train de faire tout ce qu’il veut sur la population civile, et voilà, les trois territoires qui sont en train de se vider de leurs populations », a déclaré le député provincial Alain Siwako.
Cet élu sollicite par ailleurs l’intensification des opérations militaires contre les rebelles ADF pour mettre fin aux calvaires de la population civile.
« Jusque là, il n’y a pas des opérations militaires, il n’y a que des petites opérations sporadiques qui arrivent quand l’ADF a déjà tué la population. C’est pourquoi, on est en train de solliciter au chef de l’État, le lancement des opérations militaires dans la région de Beni, Irumu et Mambasa pour neutraliser l’ADF qui continuent à tuer la population » a t-il dit.
Signalons que ce point de vu de l’élu de Beni territoire est en contradiction avec les propos du gouverneur militaire de la province de l’Ituri qui, dans un entretien avec nos confrères de 7sur7.cd, avait affirmé que la situation sécuritaire s’améliore plutôt en Ituri, tout en reconnaissant qu’il y a encore à faire pour mettre fin au phénomène groupe armé.
Joël Heri Budjo