Le tronçon Bunia-Fataki, long de 90 kilomètres sur la route nationale numéro 27 est devenu un calvaire pour les usagers de ce tronçon qui dénoncent pour la énième fois la tracasserie dont ils sont victimes de la part de certains éléments des FARDC en position sur cette route et de la part des éléments des groupes armés (CODECO et MAPI/Zaïre) transformés à des arrangeurs des routes sur ce tronçon.
Chaque chauffeur de gros camion (Actros ou autres) et/ou des voitures (moto mise à part) est sommé de payer une somme d’argent allant de 1000fc à 5000fc comme rançon pour avoir l’accès au libre passage. Des grosses pierres et cordes sont érigées le long de cette route.
« Nous sommes tracassés par nos propres militaires sur cette route. Au lieu de faire la sécurité pour laquelle ils sont payés par le gouvernement, ils se transforment à des percepteurs de taxe sur cette route sans aucun document. C’est devenue une habitude, à chaque passage aller comme retour, nous sommes obligés de payer craignant aussi pour notre propre sécurité et celle de la cargaison » se plaignent quelques chauffeurs rencontrés par Bunia-info24.com sur ce tronçon.
Ils disent que malgré leur dénonciation à chaque fois, rien ne fait.
« Nous avons toujours dénoncé cela, mais rien n’est fait de concret. Ils disparaissent pour un moment, et puis reviennent avec force. Comme ils ont des armes à feu à main, nous n’avons pas d’autres moyens pour nous défendre à part payer seulement » poursuivent-ils.
Cette situation arrive et pourtant, ces chauffeurs payent régulièrement les taxes, impôts, droits et redevances dus au trésor public et provincial, malheureusement, il se fait qu’ils soient taxés doublement avec ce système de rançon sur le chemin de départ tout comme de retour.
Des chauffeurs étrangers(Tanzaniens, Somaliens, Soudanais, Ougandais et autres) qui œuvrent sur ce tronçon partent avec une mauvaise image du pays chez eux, le mauvais état des routes mis à part.
Il sied de signaler que le tronçon Fataki-Djugu centre-Pimbo-Gina-Iga Barrière dans le territoire de Djugu où il y à une forte présence des militaires et/ou éléments des groupes armés (CODECO et MAPI/Zaïre) reste le point culminant de cette tracasserie.
Rédaction