Dans une lettre ouverte au Président de la République, dont Bunia-info24 détient une copie, la dynamique des ONG pour le développement durable et inclusif du secteur de l’énergie en RDC alerte sur le danger que guette le pays, la RDC dans la vente aux enchères de 27 blocs pétroliers et 3 blocs gaziers entamée par le gouvernement congolais depuis le 28 juillet dernier.
Elle demande au Président de la République de sursoir cette démarche, de peur de bloger de nouveau le pays dans une crise incalculable. Parmi ces blocs mis à la vente aux enchères, la province de l’Ituri compte 4 dans les blocs 1, 2, 4 et 5 d’Albertine.
Cette structure de la société craint pour des enchères hypothétiques et risquées juste à la veille des élections générales et surtout que l’avenir des ressources fossiles dont le pétrole et le gaz restent sombre dans le monde.
« Notre inquiétude est que, nous avons estimé que cet appel d’offre lancé par le gouvernement s’est fait dans un contexte précipité où nous n’avons même pas encore suffisamment d’éléments pour que cet appel d’offre soit lancé. D’abord, nous ignorons même la quantité exacte de nos pétroles et gaz dans ces blocs. D’où, le gouvernement devait d’abord mener des études contextuelles pour connaître la quantité réelle de pétroles et gaz qui s’y trouvent et sa valeur en terme des bénéfices. Nous craignons aussi pour l’avenir incertain des ressources fossiles dont le pétrole car, le monde est en train d’abandonner progressivement les énergies fossiles et migre vers les énergies renouvelables. Il existe même des moratoires pour cela dans beaucoup de pays européens et américains(pourtant investisseurs de taille) qui malheureusement désinvestissent dans le secteur des énergies fossiles. Et donc, ces dettes que le gouvernement actuel veut contracter à travers cette vente aux enchères risquent de coûter aux générations futures lorsque le monde aurait déjà abandonné les énergies fossiles dont le gaz et le pétrole » a dit Jimmy Munguriek, Secrétaire permanent du cadre de concertation de la société civile sur les ressources naturelles, CDC en sigle.
Il demande au Président de la République de sursoire cette offre et de capitaliser d’abord avec les autres exploitations.
« Nous demandons au Président de la République de surseoir le processus actuel de cet appel d’offre, de mener d’abord une étude contextuelle et de capitaliser d’abord les autres exploitations telles que minérale et autres qui produisent aussi assez de revenus sur lesquels est assise l’économie du pays actuellement » poursuit-il.
Plusieurs autres risques de cette exploitation précipitée des gaz et pétroles de la RDC ont été présentés par la dynamique POLE dont le risque d’endettement du pays vue la grande probabilité de la baisse de la demande des hydrocarbures avant la production du brut qui n’arrivera pas avant 30 ans; la surestimation des bénéfices de l’exploitation des blocs pétroliers ; les impacts environnementaux dont risque de perte des poissons du lac Albert, des champs et autres, d’où la nécessité pour la RDC de construire un avenir économique vert et inclusif qui protège la santé, la vie, l’eau, les richesses naturelles, les forêts, les aires protégées et autres.
Rédaction