À l’Université de Bunia (UNIBU), le torchon brûle entre le comité de gestion et un groupe de personnels scientifiques après la mise en disponibilité de 62 assistants et chefs de travaux sommés d’aller poursuivre leurs études supérieurs avant de regagner leurs postes respectifs.
Vingt (20) parmi eux se déclarant des “lésés” du COSCUB (Corps Scientifique de l’Université de Bunia) et signataires d’un mémorandum adressé aux autorités dont le ministre de l’Enseignement Supérieur et Universitaire (ESU), ont notamment réclamé “la dissolution” de l’actuel comité de gestion dirigé par le professeur Jean-Faustin Simba Akokola, lui reprochant notamment “le non respect de procédure” de mis en disponibilité, la privation de prime, l’autoritarisme, les intimidations, et tant d’autres.
“Ces décisions sont sorties sans une base légale qui lui autorise de les prendre. Il a été dit que la mise en disponibilité se demande par le personnel et ne se décrète pas comme l’état de siège. La manière dont la décision est prise ne nous intéresse pas puis qu’on nous ravie nos charges horaires, on nous écarte de la prime locale et on nous dit de nous débrouiller”, a expliqué un membre du COSCUB lésé à Bunia-info24.com.
Le recteur de cette université, le professeur Jean-Faustin Simba Akokola, a répondu à cette question dans un point de presse animé ce lundi 15 mai dans son office de travail. Il a expliqué cela par le souci de doter cette institution d’un personnel qualifié, capable d’accompagner la réforme de l’enseignement au système LMD.
“Il me paraît inconcevable, pendant 30 ans, que l’université puisse former seulement deux professeur pendant que d’autres créées la même année que la nôtre ont déjà formé 20 ou 30 professeurs. La norme d’opérationnalisation de l’enseignement de troisième cycle impose à tous les scientifiques de chercher déjà à obtenir leurs diplômes d’études supérieures. Et partant de ce document, nous avons fondé notre action pour amener notre personnel d’aller en formation afin que dans deux ans, ils nous reviennent ici avec les diplômes d’études supérieures”, a t-il rétorqué.
Il indique que l’UNIBU prévoit des mesures d’accompagnement aux personnels mis en disponibilité pour leur permettre une bonne condition d’études.
“Nous avons d’abord négocier avec la Rawbank pour qu’on accorde à nos membres le crédit étude et beaucoup en ont bénéficié. En amenant les membres du corps scientifique en formation, l’université a prévu de contribuer à l’ordre de 50% dans les frais des inscriptions et va octroyer mensuellement un montant pour le frais de transport pour ces chercheurs qui auront besoin de déplacement dans le cadre de récolte de leurs données pendant deux ans. Nous avons aussi prévu le paiement de loyer pour leur gîte, parce que beaucoup sont allés à Kisangani, pour être hébergé. L’université a prévu aussi la prise en charge de l’impression des travaux lorsqu’ils auront reçu l’autorisation de dépôt par leurs professeurs encadreurs”, a-t-il déclaré.
Entre-temps, les assistants et chef de travaux mis en disponibilité ne jurent que pour la reprise de leurs fonctions, pour la plupart, et d’autres ne réclament que le remplacement de l’actuel comité de gestion. Il reste à savoir comment sera la suite de ce ping-pong entre les deux parties ? Wait and see.
Rédaction Bunia-info24.com